Stocard se lance dans le paiement mobile
Stocard est une application mobile Android fondée en 2012 par 3 entrepreneurs allemands, et qui vous permet de numériser et stocker vos cartes de fidélités.
Dans un contexte de crise sanitaire, les paiements virtuels, qui évitent tout contact physique, sont de plus en plus plébiscités. Stocard l’a bien compris : la start-up se lance désormais dans le paiement mobile, en plein essor, et entend concurrencer bientôt la banque mobile N26 et l’application Lydia. Cette nouvelle fonctionnalité a pour principal objectif d’améliorer l’expérience des utilisateurs de Stockard en leur fournissant un service encore plus complet.
Améliorer l’expérience utilisateur est un véritable enjeu pour la Fintech allemande, qui annonce avoir atteint les 50 millions d’utilisateurs dans le monde, dont 5 millions en France, avec une croissance rapide (+ 1 million de nouveaux utilisateurs par mois). En outre, Stocard regroupe aujourd’hui les programmes fidélité de 5000 enseignes.
Comment fonctionnera le paiement mobile chez Stocard ?
Pour lancer sa fonctionnalité de paiement mobile, Stocard s’appuie sur la technologie de la FinTech française Dejamobile. Cette start-up spécialisée dans les solutions de paiement sans contact avait notablement été sélectionnée par Île-de-France Mobilités pour la dématérialisation des tickets de métro et du Pass Navigo. Concrètement, le paiement mobile Stocard permettra de régler ses achats avec une carte Mastercard virtuelle.
Les utilisateurs de l’application pourront ajouter aux côtés de leurs cartes de fidélité leurs cartes bancaires et choisir celle avec laquelle ils veulent payer. Une fois la carte bancaire entrée dans le wallet mobile, l’utilisateur n’aura plus qu’à approcher son smartphone du terminal de paiement pour régler ses achats, comme avec la solution de paiement mobile Apple Pay.
La technologie NFC permet à Stocard de ne pas ajouter de frais de change pour un paiement à l’étranger.
La fonctionnalité est d’abord lancée au Royaume-Uni, et elle devrait être disponible d’ici la fin de l’année en France et dans les autres pays d’Europe. Avec la nomination de Fabrice Duvoux en tant que Country Manager France, qui est notamment passé par Spotify et Microsoft, Stocard compte bien figurer parmi les acteurs majeurs du paiement mobile de l’hexagone.
Stocard prépare l’avenir avec sa nouvelle fonctionnalité de paiement mobile
Le lancement de cette fonctionnalité de paiement mobile est une étape cruciale pour Stocard. Le fondateur et CEO de la start-up, Björn Goß, estime que l’avenir de la banque et du commerce de détail se trouve dans les solutions de paiement numérique consolidées.
C’est déjà un modèle largement répandu en Asie, avec des solutions comme Alipay, et qui commence peu à peu à se développer en Europe, avec les solutions de paiement mobile proposées par les néobanques et banques mobiles. Mais Stocard n’est pas la seule start-up à s’être lancée dans le paiement mobile : la concurrence est rude, avec de nombreuses applications comme Lydia.
Avec 3 millions d’utilisateurs et une récente levée de fonds de 40 millions d’euros menée par le géant chinois Tencent, Lydia est l’une des applications les plus prometteuses sur le segment du paiement mobile. Les néobanques et banques mobiles sont elles aussi de plus en plus nombreuses à lancer leur solution de paiement mobile, à l’image de N26, Revolut ou Orange Bank.
Avec 5 millions de clients et une levée de fonds de 570 millions de dollars, N26 est un concurrent de taille, de même que Revolut, 10 millions de clients et 500 millions de dollars de levée de fonds.
Quels projets de développement futurs pour Stocard ?
Stocard ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Une fois sa fonctionnalité de paiement mobile opérationnelle en Europe, la start-up compte lancer d’autres produits financiers : cashback, prêt sur le lieu de vente… Des fonctionnalités qui participent de ce qu’on appelle « l’open banking », et qui vise à construire pour les utilisateurs un écosystème de services financiers et bancaires 100 % personnalisés et à la carte.