Baisse du crédit à la consommation en avril 2020

En avril dernier, la production des crédits à la consommation a baissé de 68 %, un chiffre sans précédent dans un contexte exceptionnel de crise sanitaire et financière. Explications.

Baisse de 68 % des crédits à la consommation en avril 2020

Selon l’Association des sociétés financières (ASF), le mois d’avril dernier a vu s’effondrer l’activité des crédits à la consommation : leur production a chuté de -68 % pour le seul mois d’avril, soit une baisse de -31,4 % sur les 3 derniers mois.

Si l’on regarde le détail, on s’aperçoit que certains secteurs ont été plus touchés que d’autres : c’est notamment le cas du secteur automobile. Les crédits à la consommation pour l’achat de voitures, qu’elles soient d’occasion ou neuves, a en effet chuté de -90 % ! Les crédits à la consommation de ce secteur ont atteint seulement 135 millions d’euros, ce qui équivaut au dixième du montant généré en 2019 à la même période.

En revanche, le secteur de l’équipement du foyer a diminué de manière moins importante, ce qui est logique dans le contexte du confinement, avec une baisse de seulement -31 % par rapport au mois d’avril 2019.
Les prêts personnels ont quant à eux connu une chute importante, avec une baisse de -21 % en mars et -67 % en avril, de même que les crédits renouvelables (-26,7 % sur les trois derniers mois et -58 % par rapport à l’année dernière en avril).

Les conséquences de la baisse des crédits à la consommation

Pour le moment, et notamment grâce aux quelques mesures de soutien économiques qui ont été prises au début de la crise, la baisse des crédits à la consommation n’a pas de conséquences importantes sur les revenus des foyers.

Baisse du crédit à la consommation voitures
@ adobestock

En apparence seulement : les banques ont reportées les échéances des crédits en cours, en prenant des mesures extraordinaires, hors conditions contractuelles et sans frais de report. En contrepartie, on risque d’observer une augmentation des impayés d’ici le mois de septembre et d’octobre, au moment où la crise économique commencera à se dissiper. Une affaire à suivre, donc !

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