Une reprise de l’activité de l’immobilier observée
Le confinement a été vécue comme une période de remise en question par la population. Être confiné chez soi durant 55 jours a créé de nombreux questionnements chez les Frrançais notamment au sujet de leur lieu de vie : une envie de balcon, jardin, un espace supplémentaire pour un bureau, etc…
Cette envie d’extérieur et d’un espace plus grand s’est également ressentie dans les recherches sur internet. Le mot « maison » a été l’un des mots-clés les plus recherches sur le site immobilier Se Loger. Les recherches de biens immobiliers ont augmenté de près de 40% sur les sites immobiliers comme PAP (De Particulier à Particuliers) entre le 11 et le 25 mai 2020 par rapport à la même période l’an passé.
Cette hausse des recherches sur PAP concerne principalement des départements non loin des grandes villes comme l’Ain (117%) près de Lyon, la Seine-et-marne (112%) près de Paris ou encore dans le Pas-de-Calais près de Lille (98%), seul les recherches concernant des biens situés Paris affichent de baisse (12%).
Ce besoin d’extérieur s’observe également dans les témoignages de citadins à la recherche d’un nouveau lieu de résidence suite au confinement. Le Parisien a publié récemment le récit de Paul quittant son appartement parisien avec sa famille pour acquérir une maison en Seine-et-marne.
Même si ces recherches ne signifient pas pour autant que les Français achèteront une maison dans les semaines à venir, le baromètre mensuel de Meilleurs-Agents indique que les clients sont de retour dans les agences immobilières.En effet, les acteurs du marché immobilier ont constaté une reprise de l’activité immobilière, mais la majorité des transactions enregistrées concernent celles commencées avant mi-mars, période du début du confinement en France.
Les acteurs du marché immobiliers ne souhaitent pas se réjouir trop vite de cette reprise, car cela pourrait vite s’essouffler une fois les transactions actuelles datant de la période pré-confinement finalisée. Cette prudence par rapport à la reprise de l’activité immobilière se ressent également à la présidence de l’Institut du management des services immobiliers qui mentionne que le plus grand nombre des transactions immobilières a lieu généralement entre avril et septembre.
De plus, les compromis de vente en mai ont réellement baissé par rapport à la même période l’année dernière (-47,9%). Pour savoir si le secteur immobilier reprend, il faudra attendre les chiffres de septembre, mais une chose est sûre ce secteur sera totalement bouleversé par cette période de crise sanitaire.
La constance des prix de l’immobilier
Si le marché immobilier était en pause depuis mi-mars durant la période de confinement, les prix n’ont pas baissé ni augmenté pour autant selon Meilleurs Agents. Globalement, les prix de l’immobilier restent stables, mais quelques villes ont observé un léger changement. En effet, peu de grandes villes françaises ont observé une hausse des prix de l’immobilier : Lyon avec une augmentation de 0,6% et Lille avec 0,4%.
Quelques baisses de prix ont été constatées dans cinq grandes villes françaises : Nice, Nantes, Bordeaux, Montpellier et Rennes. Quant à Paris, les prix restent relativement constants avec un prix moyen de 11 000€ le mètre carré. Pour obtenir une réelle estimation des prix actuels du marché par les secteurs de l’immobilier, il faudra patienter jusqu’à la rentrée.
Un avenir économique encore incertain
L’épidémie de coronavirus a touché de nombreux secteurs d’activité et entreprises, mais pour l’instant il est difficile d’évaluer l’étendue des dégâts économiques, car le pays n’est pas encore totalement sorti de cette crise sanitaire. En effet, une seconde vague plane encore sur la France comme les autres pays d’Europe donc difficile de voir une reprise de l’activité sur le long terme.
Cette crise touchera différents secteurs dont l’immobilier, comme l’a constaté un sondage de Diffusis France dans lequel les propriétaires sont plus de 15% à ne plus pouvoir respecter les échéances de leur crédit immobilier et ils sont plus de 20% à songer à reporter certaines mensualités.
Face à ce constat,, les banques risquent de devenir plus hésitantes au moment d’octroyer des prêts à des taux intéressants. Actuellement, les taux de prêts immobiliers sont relativement stables, mais les ménages modestes peinent à trouver des solutions de financement. En effet, les établissements prêteurs refusent de financer un projet immobilier sans apport financier et les crédits aux durées de remboursements longues sont examinés à la loupe.