Soutenir l’économie française en valorisant son épargne, c’est possible !
Les particuliers ont pu profiter du confinement pour épargner, faute d’occasions de dépenser (sorties, restaurant, shopping…). Résultat : les placements de fonds en euros se sont multipliés pendant la crise du COVID-19, notamment pour les livrets sécurisés (Livret A et LDDS), qui ont vu leur montant augmenter de +50 % par rapport à l’année dernière au même moment (mois de mars).
Toutefois, les Français ne sont pas entièrement satisfaits de leur placement : ces livrets offrent un très faible taux de rendement (le taux du livret A était au plus bas en février 2020, avec un taux inférieur à l’inflation !), et ces placements sécurisés ne contribuent pas à relancer l’économie qui est au plus mal.
Rassurez-vous : il est possible de soutenir le tissu économique français en investissant dans l’économie réelle tout en continuant à épargner. Vous devez simplement savoir, avant de vous lancer, que ces investissements comprennent une part de risque (plus qu’en épargnant sur un livret A ou LDDS !). Pour limiter ce risque, vous devrez privilégier les investissements sur le moyen à long terme et surtout, diversifier vos placements.
Investir dans une société cotée : les actions
Première solution : investir dans des actions de sociétés cotées.
Une solution avantageuse pour vous, car vous pourrez gagner de l’argent grâce aux dividendes versés tous les ans ou tous les trimestres aux actionnaires de la société ou grâce à la plus-value réalisée si vous choisissez de revendre votre action. De plus, c’est l’un des actifs les plus rentables sur le moyen à long terme.
Toutefois, gardez en tête que cet investissement est risqué : toutes les entreprises ne versent pas de dividendes, et les dividendes peuvent être très inégaux d’une année à l’autre. En 2020 par exemple, certaines entreprises ont du annuler le versement de dividendes en échange d’une aide de la part de l’Etat. De même, la plus-value reste incertaine et conditionnée à l’évolution du marché, que vous ne pouvez pas prédire au moment de l’achat de l’action !
Pour les plus frileux, vous pourrez opter pour l’achat de titres passifs comme les Fonds négocié en bourse (ETF), qui vont répliquer un indice boursier (par exemple, le CAC40).
Investir dans les sociétés non cotées : les parts
Une seconde solution consiste à investir dans une société non cotée en Bourse, en y achetant des parts. Surtout dans cette période de crise, vous trouverez de nombreuses TPE ou PME (de préférence locales pour soutenir le tissu économique de votre région !) qui recherchent des actionnaires.
Les avantages sont les mêmes que pour l’achat d’une action auprès d’une société cotée : vous recevrez des dividendes et vous pourrez gagner de l’argent grâce à une plus-value à la revente des parts.
Cet investissement est risqué car les TPE ou PME sont les plus propices à faire faillite et que vous aurez plus de mal à revendre vos parts. Toutefois, les montants des dividendes sont souvent plus élevés que ceux des entreprises cotées : c’est donc un pari à faire !
Investir dans les sociétés en recherche de financement : l’equity crowdfunding
Enfin, si vous souhaitez investir dans de petites sociétés qui en sont à la phase de recherche de fonds pour se lancer, la meilleure façon de les soutenir est d’investir dans le financement participatif. L’equity crowdfunding vous permet d’investir dans une entreprise en recherche de fonds et en même temps de devenir actionnaire de cette entreprise. L’idéal, une fois encore, est d’utiliser ce levier pour investir dans une start-up locale !
Bon à savoir : depuis la loi Tepa, vous pouvez bénéficier d’une réduction d’impôt de 18 % du montant investi lorsque vous investissez dans une PME non cotée. Un plafond de 9 000 € (18 000 € pour un couple) est fixé.
Pour vous lancer dans l’equity crowdfunding, il faudra passer par une plateforme. Au début, les liquidités seront vraiment faibles, mais sur le moyen à long terme, vous verrez qu’il s’agit d’un investissement gagnant ! A condition de bien choisir son entreprise…