Les Sociétés Civiles de Placement Immobilier sont touchées
Investir dans l’immobilier professionnel pouvait être une bonne chose il y a encore quelques mois de cela. Mais ces biens immobiliers d’exploitation (qui concernent majoritairement des bureaux professionnels, des commerces, des entrepôts ou encore des hébergements touristiques comme les hôtels par exemple…) ont forcément été touchés par la récession économique de ce second trimestre de l’année 2020.
Selon les prévisions d’experts en immobilier, les rendements prévisionnels pour cette année seront amoindris. Avec le confinement qui a fragilisé le marché immobilier pendant plusieurs semaines, les encaissements de loyers ont dû s’adapter et sont passés d’un versement trimestriel à un paiement mensuel. Ajoutons à cela des reports ou des annulations de bail pour les situations les plus préoccupantes…
Quid de l’avenir des SCPI ? Naturellement, ces placements qui sont pensés pour générer des revenus réguliers pour celles et ceux qui auront acheté des parts de SCPI devraient voir leur rendement baisser un peu cette année. Mais il est utile de paniquer et de vendre expressément vos parts.
Raphaël Oziel, le directeur du pôle immobilier de Linxea (courtier en ligne) a estimé à ce sujet que le gain serait de 3,98% alors qu’il s’élevait à 4,40% en 2019. Une légère baisse, d’accord. Mais ce placement reste tout de même rentable pour une stratégie d’optimisation de patrimoine.
Il existe quand même des disparités
Malgré ces estimations, il faut garder en tête que toutes les SCPI ne seront pas « logés à la même enseigne ». Comment expliquer le fait que certaines d’entre elles ne seront pas particulièrement impactées ? Grâce aux loyers qui sont versés en amont tout simplement.
La majorité des Sociétés Civiles de Placement Immobilier récupèrent le montant des loyers de manière anticipée, parfois avec un trimestre d’avance. cela permet entre autres de faire face aux contrecoups. Il faut également noter que les SCPI les plus anciennes ont mis de la trésorerie de côté avec des loyers récoltés afin d’être en mesure de puiser dans ces réserves en cas de coup dur.
Mais en fonction des domaines d’activité de chacune d’elle, les effets néfastes du confinement pourraient être plus ou moins importants. Par exemple, les SCPI dont les murs sont destinés à abriter des locaux professionnels comme les bureaux d’entreprise seront sûrement moins touchées que les baux commerciaux ou les hôtels qui ont dû être à l’arrêt total pendant 2 mois complet voire plus.
Et que penser de l’après ?
L’après Covid-19, tout le monde y pense, y compris les investisseurs qui ont placé du capital dans l’une des Sociétés Civiles de Placement Immobilier en France.
Avec le confinement, le télétravail s’est de plus en plus répandu auprès de nombreuses entreprises et certaines d’entre elles pourraient bien y prendre goût. Il faut donc prendre en considération que des sociétés pourraient revoir leur organisation et louer des locaux de taille plus modeste en ayant une partie plus ou plus importante de leur effectif en travail à distance.
Concernant les commerces, le contexte est toujours préoccupant. Des boutiques pourraient fermer définitivement à cause du manque de moyens ou certains locataires pourraient négocier des reports de loyers pour mieux redémarrer dans les prochains mois. même si la vie reprend son cours, les conditions financières sont instables.
Même si cela reste un placement très intéressant, la Société Civile de Placement Immobilier n’est pas épargnée par la crise sanitaire et économique qui touche le pays. Les prochains mois nous diront si la baisse des rendements se généralise et si elle est plus conséquente que les estimations données par les professionnels du secteur.