Le trading haute fréquence, une pratique née aux États-Unis
Le temps c’est de l’argent. Et en matière de trading à haute fréquence, cet adage n’a jamais été aussi vrai ! C’est en outre-Atlantique que le trading haute fréquence a vu le jour vers les années 1990 mais il s’est réellement développé une dizaine d’années plus tard. Cette forme de trading automatisé peut engranger des profits démesurés grâce aux sommes colossales mises en jeu et soumises au bon vouloir des ordinateurs (et de la connexion internet la plus rapide).
Le but ? Anticiper le fonctionnement des marchés en élaborant des algorithmes qui analysent et s’adaptent à leurs mouvements. L’automatisation permet de se positionner rapidement sur un marché sans que le facteur émotionnel (comme par exemple la peur de perdre trop d’argent ou les excès de confiance qui induisent des investissements trop élevés) s’impose.
La principale caractéristique de ce type de trading est sa rapidité d’action. En quelques secondes (voire nanosecondes pour les systèmes les plus performants) les devises sont achetées ou vendues selon les modèles préétablis par l’algorithme. Tout l’enjeu de ce type d’investissement est de traiter des sommes importantes en un temps record afin d’optimiser les gains. Mais les pertes peuvent aussi être très conséquentes.
D’ailleurs c’est la raison pour laquelle ce genre d’investissement est longtemps resté réservé aux professionnels et peut être considéré comme dangereux à cause des micro-crashs boursiers qui ont pu être générés par le passé.
Le trading haute fréquence en quelques chiffres
À titre d’exemple, en 2009 plus de 60% des transactions ayant lieu sur les marchés financiers aux États-Unis relevaient du trading haute fréquence.
Arrivé un peu plus tard en Europe, ce trading qui se fie aux algorithmes représentait aux alentours de 40% des transactions sur les marchés boursiers européens en 2012.
Et à une plus petite échelle, l’ESMA (Autorité européenne des marchés financiers) estimait que 21% des opérations de la bourse de Paris étaient liées aux transactions algorithmiques du trading haute fréquence en 2013.
Mais n’oublions pas que même l’achat ou la revente de devises automatisée peut entraîner de graves pertes financières sur les marchés boursiers… L’intervention humaine devrait être préservée même si les avancées technologiques prennent davantage de place dans les opérations boursières…
Quel avenir pour les transactions algorithmiques ?
Avec cette forme de trading controversée, l’humain doit être en mesure de faire confiance à la machine pour opérer à toute vitesse. Par ailleurs, même si le trading haute fréquence devient de plus en plus courant chez les investisseurs particuliers et n’est plus strictement réservé aux experts des marchés financiers, ses bénéfices sont en baisse.
Et ce déclin peut notamment s’expliquer par les progrès technologiques qui envahissent désormais les salles de marchés. Car oui, l’intelligence artificielle et l’utilisation de machines sur les marchés de trading ont leur part de responsabilité.
Les évolutions technologiques permettent aujourd’hui d’analyser les algorithmes et de les faire évoluer en fonction du marché. L’intelligence artificielle pourrait donc s’associer très prochainement aux humains pour investir sur les marchés boursiers. La récolte de données et de statistiques fournit aux traders et aux ordinateurs de précieuses informations pour prendre des décisions.
Mais à terme, l’intuition humaine pourrait donc cohabiter (voire être remplacée) par les fonctionnalités de l’intelligence artificielle.L’intelligence artificielle fera-t-elle pleinement partie du paysage spéculatif dans les prochaines années ? L’avenir nous le dira mais les suppositions d’aujourd’hui pourraient bien se révéler vraies…