Des placements majoritairement sans risques
Actuellement, la majorité des épargnants en France optent pour des placements sans risques. Au total, on compte 5 500 milliards d’euros épargnés en France, dont près du tiers (1 741 milliards d’euros fin mars 2020) placés dans des fonds en euros.
Les supports d’épargne sont principalement les livrets d’épargne réglementés (Livret A, LDDS) et les dépôts à vue. Durant le confinement, les Français ont été obligés d’épargner puisqu’ils ont eu moins d’occasion de dépenser. Selon une étude de Statista, 53 % des Français ont déclaré avoir économisé plus qu’avant à cause de la crise sanitaire.
Ce sont surtout les livrets d’épargne réglementés qui ont vu leur montant se multiplier, avec une augmentation de +50 % de la collecte du livret A et du LDDS entre mars 2019 et mars 2020. Au début de la crise économique, entre février 2020 et mars 2020, le montant des dépôts sur ces livrets est passé de 1,5 milliard d’euros à 3,8 milliards d’euros selon le ministre de l’Économie Bruno Le Maire.
Les Français prêts à se tourner vers des placements plus risqués pour épargner davantage
Toutefois, il est à noter que beaucoup de Français ont profité de cette période pour investir dans des placements plus risqués, comme les fonds d’actions ou les fonds diversifiés.
En effet, même s’ils sont sécurisés et ne présentent pas de risques pour l’investisseur, le livret A et le LDDS rapportent très peu (leur taux a atteint un record plancher de 0,50 % en février 2020).
Si les Français ont majoritairement opté pour ces livrets, c’est avant tout pour sécuriser leur capital, au détriment du rendement, car ces produits bancaires garantissent une sécurisation du capital en cas de crise financière ou de faillite de la banque. En plus de ces faibles taux de rendement des livrets réglementés, le rendement du fonds en euros baisse également fortement.
Un sondage mené par Opinionway et publié par Fidelity International et le cabinet de conseil Insight a révélé que 60 % des Français sont conscients de cette baisse de rendement, et que 50 % sont prêts à investir davantage pour épargner plus.
Comment les Français gèrent-ils leur épargne en temps de crise ?
Les Français se retrouvent désormais face à la difficulté de savoir comment gérer leur épargne en temps de crise. Les livrets d’épargne sécurisée comme le Livret A et le LDDS sont plutôt utilisés pour de l’épargne de précaution : les Français vont y épargner l’équivalent de 3 à 6 mois de salaire, et ils ne vont pas y toucher sauf en cas de besoin.
Quant aux autres produits bancaires (comptes rémunérés, actions, obligations…), ils sont utilisés pour une épargne financière ciblée (assurance vie, plan d’épargne retraite, etc.) ou pour multiplier de façon considérable ses gains. Durant la crise, 20 % des Français ont déclaré vouloir augmenter leur part d’unités de compte dans leur assurance vie. Les Français qui ont des actifs risqués à placer vont quant à eux se tourner vers des valeurs refuges, notamment l’immobilier, qui a l’avantage d’offrir des rendements intéressants.
Nos conseils pour gérer votre épargne
50 % des Français ne savent pas comment réagir face à la crise et comment gérer leur épargne. Face à la baisse des fonds en euros, il est difficile de savoir quelles sont les meilleures alternatives, et surtout vers quel type d’épargne se diriger sans prendre trop de risques.
Quoi qu’il en soit, il est important de garder en tête que l’épargne est un investissement à long terme. Pour les placements plus risqués comme les placements boursiers, les indicateurs ont beau être au rouge au début, ils s’avéreront plus intéressant qu’un placement sécurisé sur le long terme et surtout à la sortie de la crise !
C’est pour cette raison qu’en période de crise financière, certaines personnes optent pour des investissements programmés, qui permettent d’acheter davantage de parts mais à dépense constante.
Deuxième conseil : il est primordial de diversifier vos placements, que ce soit sur le plan de la nature d’actif, du secteur d’activité, du gestionnaire mais aussi de la zone géographique. En cas de changement de conjoncture, les risques seront ainsi moins élevés !