Bourse, particuliers et COVID 19

Pendant le la crise du COVID-19, entre fin février et début avril, les particuliers se sont tournés vers l’investissement boursier. Au total pendant ces 2 mois, 580 000 particuliers ont investi auprès de l’indice boursier SBF 120, dont 150 000 nouveaux investisseurs, plus jeunes que les investisseurs habituels.

150 000 nouveaux investisseurs en Bourse pendant la crise du COVID-19

Ces chiffres ont été révélés par une étude de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Au plus fort de la crise du COVID-19 en France, 580 000 particuliers ont acheté des actions du SBF 120, dont 150 000 nouveaux investisseurs, et dont un peu plus du quart entre le 9 et le 27 mars. Cela équivaut à une multiplication par 4 des achats d’actions françaises pour le seul mois de mars 2020 !

Des révélations étonnantes alors que les Français sont assez frileux quant à l’investissement boursier depuis des années. En deux ans, en 2018 et 2019, seulement 1,1 million de particuliers avaient acheté des actions du SBF 120, et ce majoritairement grâce à l’introduction en Bourse de la FDJ.

Ce qui est à noter, c’est le profil assez différent de ces investisseurs en comparaison de celui des investisseurs classiques : ils sont moins âgés, avec en moyenne 12 ans de moins que ces derniers, et ont donc 36 ans de moyenne. Pour preuve, l’âge médian dans les banques de réseau était de 61 ans avant le début de la crise alors qu’il est désormais de 48 ans.

La crise du COVID-19 favorise la reprise de l’investissement en France

Cette augmentation des achats d’actions chez les particuliers favorise la reprise de l’investissement en France, alors qu’en 2019, on avait assisté à un désinvestissement (- 115 millions d’euros par semaine pour un total de – 5,9 milliards d’euros). Entre le 2 mars et le 5 avril, en 5 semaines, ce sont 3,5 milliards d’euros qui ont été investis dans les actions du SBF 120 par les particuliers, soit une multiplication par 4 des achats d’action par rapport à 2019.

La crise du Covid 19 favorise l'investissement en bourse
@ adobestock

En moyenne, le total investi médian par semaine est de 2 000 euros pour les investisseurs entre 35 et 50 ans, et de 3 000 euros pour les investisseurs de 50 ans et plus. Mais les achats d’actions ne sont pas les seuls investissements en Bourse concernés : l’ouverture de compte-titres et de PEA est également en hausse, comme le constate la plateforme Alpheys. Ainsi, les investisseurs du COVID-19 ont eu recours à des plateformes de trading en ligne, avec 41 000 nouveaux clients entre le 24 février et le 3 avril.

Une reprise de l’investissement qui n’est pas forcément synonyme d’augmentation des montants investis, puisque la capacité d’investissement augmente avec l’âge et que les nouveaux investisseurs sont plus jeunes en moyenne que les investisseurs habituels. Ainsi, la médiane des achats en Bourse atteint 2 500 euros sur cette période, contre 5 000 euros pour les investisseurs habituels.

Les nouveaux investisseurs n’hésitent pas à prendre des risques

Ces nouveaux investisseurs ne privilégient pas forcément les investissements les moins risqués : en effet, beaucoup de particuliers ont choisi d’investir dans une période de forte volatilité et d’aller à l’encontre de la tendance, par exemple en investissant dans des ordres à cours limité. Selon l’AMF, le solde entre les achats et les ventes est redevenu positif au 2 mars et a dépassé le milliard d’euros au 9 mars.

Jusqu’à début avril, il est resté positif. Une tendance qui est observée en général pendant les crises financières, selon les experts. Même si cette tactique ne permet pas de maximiser les gains, elle contribue à la bonne santé de la Bourse et du portefeuille de l’investisseur, et c’est ce qui compte !

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